Saviez-vous que la procédure d’admission dans les Instituts de formation des aides-soignantes (IFAS) a changé… tout comme la durée et le référentiel de la formation ? Depuis 2021, le métier d’aide-soignante a connu plusieurs évolutions, de la formation jusqu’à la rémunération de ces indispensables professionnelles de santé. Que faut-il retenir ? Explications.
Fin du concours d’entrée, formation des futures aides-soignantes : ce qui a changé
IFAS : des modalités d’admission simplifiées et une double rentrée
Depuis avril 2020, les modalités d’admission en Institut de formation des aides-soignantes (IFAS) ont changé. Le concours d’entrée, jusqu’alors passage obligé pour les candidats, a été supprimé en faveur d’une sélection sur dossier et entretien oral. Il s’agit de valoriser les compétences humaines et la motivation.
L’arrêté du 10 juin 2021 a aussi acté la mise en place de deux sessions d’admission dans les IFAS : l’une en septembre et la deuxième à partir de janvier.
Des nouveaux référentiels dans le parcours de formation
Avec l’arrêté de juin 2021, l’évolution de la formation des aides-soignantes se traduit par plusieurs changements.
– La durée de formation est plus longue, avec davantage de stages. Elle passe de 10 à 12 mois, soit 44 semaines : 22 semaines d’enseignement théorique, 22 semaines de stages en milieu professionnel. Jusqu’alors, les stages duraient 17 semaines.
– Ensuite, la formation intègre de nouveaux modules, pour élargir les compétences des futurs professionnels de santé.
La formation comprend 5 domaines d’activité :
– L’accompagnement et les soins de la personne dans les activités de sa vie quotidienne et de sa vie sociale, en repérant les fragilités.
– L’appréciation de son état clinique et la mise en œuvre de soins adaptés en collaboration avec l’infirmier.
– L’information et l’accompagnement des personnes et de leur entourage, des professionnels et des apprenants.
– L’entretien de l’environnement immédiat de la personne et des matériels liés aux activités de soins, au lieu et aux situations d’intervention.
– Enfin, la transmission des observations recueillies pour maintenir la continuité des soins et des activités.
Les futures aides-soignantes seront aussi formées à des soins et des actes supplémentaires, comme l’application de crèmes ou de pommades ou encore recueillir la saturation en oxygène, par exemple.
Plus d’autonomie, même en dehors de la présence d’une infirmière
En complément du nouveau référentiel de formation, le décret du 23 juillet 2021 donne plus d’autonomie aux aides-soignantes dans leur quotidien. Elles pourront ainsi réaliser certains actes ou soins même en dehors de la présence de l’infirmière, mais toujours sous sa responsabilité et dans le cadre des protocoles établis.
Le Code de la santé publique les définit comme « des soins courants de la vie quotidienne, liés à un état de santé stabilisé ou à une pathologie chronique stabilisée et qui pourraient être réalisés par la personne elle-même si elle était autonome ou par un aidant ».
Rémunération : une revalorisation pour les aides-soignantes aussi
Comme les autres personnels soignants de la Fonction publique, les aides-soignantes ont été concernées, en juillet 2021, par la revalorisation salariale dans le cadre des accords du Ségur de la santé. Ces accords prévoyaient une hausse des grilles salariales à partir du 1er octobre 2021. Pour une aide-soignante en début de carrière, cela se traduit par un salaire de 1 760 € net par mois, soit 228 € de plus selon le site service-public.fr.