La carrière d’un professionnel de santé ne s’effectue pas uniquement dans le secteur privé ou dans la Fonction publique hospitalière. Des opportunités se présentent pour passer d’un établissement public de santé à une structure privée. Ces changements correspondent le plus souvent à des choix de vie : des horaires en accord avec la vie privée, un poste plus près du domicile, par exemple. Les conséquences sont nombreuses lorsque vous quittez la Fonction publique hospitalière pour une place dans le privé. Mais que se passe-t-il pour le Plan Épargne Retraite (PER) que vous avez souscrit auprès de la Complémentaire de Retraite des Hospitaliers (CRH) ? Voici quelques éléments de réponse.
Le PER de la CRH, une solution créée par les agents et pour les agents de la Fonction publique hospitalière
La CRH a été créée pour répondre aux attentes des agents hospitaliers. En effet, au moment de la retraite, il faut compter sur une baisse sensible des revenus (de 25 % à 30 % en moyenne). Pour limiter cette baisse, il est important d’épargner tout au long de sa vie active, de manière régulière, ce qui permet de lisser le financement du complémentaire de sa future retraite.
Une grande facilité pour adapter les cotisations à votre budget
Le C.G.O.S, à l’origine de la création de la CRH en 1963, a tenu à mettre ses valeurs sociales et solidaires au cœur des principes de cette épargne retraite.
Ainsi, plusieurs taux de cotisation sont proposés. L’agent hospitalier peut, à tout moment, décider d’augmenter la somme allouée à son épargne ou de la diminuer. Et pour faciliter la gestion de cette épargne, le changement de taux est simple : il suffit d’en faire la demande pour qu’il soit pris en compte.
Les quatre taux de cotisations sont les suivants : 2,5 %, 3,5 %, 4,5 % ou encore 5,5 % du salaire mensuel brut. Vous pouvez donc passer de 2,5 % à 4,5 % ou au contraire le réduire, sans que des frais soient prélevés.
En cas de dépenses imprévues ou si vous rencontrez des difficultés, vous pouvez suspendre les versements pendant un temps et ceci sans justificatif à fournir. Il suffit de transmettre vos instructions au moment de l’arrêt, puis de la reprise des versements. Et, bien sûr, sans frais supplémentaires pour la gestion de votre dossier !
Savez-vous qu’il est aussi très facile de compléter vos versements mensuels lors de versements supplémentaires ? Si vous avez, par exemple, hérité d’une somme d’argent que vous voulez réserver pour votre retraite, rien de plus simple : vous pouvez verser jusqu’à 50 000 euros par an, en une seule ou plusieurs fois.
Des solutions multiples pour récupérer votre épargne retraite
C’est une autre spécificité de la CRH : elle propose plusieurs solutions pour le versement de l’épargne retraite, le moment venu. Et en particulier la cagnotte.
Au moment de la liquidation de votre contrat, vous pouvez disposer de votre épargne de la manière suivante :
- Tout ou partie sous forme de capital.
- Tout ou partie sous forme de rente trimestrielle.
- Tout ou partie sous la forme d’une cagnotte (réserve d’argent) disponible à tout moment.
- Ou un mix de 2 ou 3 de ces options (par exemple : 60 % en capital et 40 % sous forme de rente).
Vous ne le savez peut-être pas, mais vous avez aussi la possibilité de récupérer votre épargne retraite avant la fin de votre vie professionnelle. En effet, si vous prévoyez d’effectuer l’achat de votre résidence principale, vous pouvez demander auprès de la CRH le déblocage anticipé de la totalité ou d’une partie des sommes cotisées. C’est un avantage qu’il ne faut pas négliger : votre épargne est mobilisable si vous en avez besoin pour ce projet spécifique.
Un PER accessible aux proches
Si le C.G.O.S a créé ce PER pour les agents hospitaliers, il n’a pas oublié d’en faire bénéficier leurs proches. Si votre conjoint ne travaille pas dans la Fonction publique hospitalière, il peut s’affilier pour obtenir les mêmes avantages. C’est une opportunité très intéressante à saisir, car l’épargne retraite doit être envisagée pour chacun des membres d’une même famille.
N’hésitez pas à convaincre vos enfants, s’ils sont agents hospitaliers, de commencer à cotiser tôt : ils pourront ainsi lisser leur effort financier sur l’ensemble de leur vie professionnelle.
Une protection est prévue pour vos proches en cas de décès de l’affilié
La garantie décès est incluse dans tous les contrats CRH. Cela signifie que votre épargne sera automatiquement transmise aux personnes que vous avez désignées en cas de décès prématuré, avant la retraite. C’est l’assurance que toutes les sommes que vous avez versées seront transmises selon vos volontés.
Une seconde option est possible : les « annuités garanties ». Il s’agit, en cas de décès après votre départ à la retraite, de faire profiter de votre rente trimestrielle à vie aux personnes que vous avez choisies. Et cela pendant 25 ans, qui est la période garantie.
Est-ce que vous pouvez toujours bénéficier de ces avantages si vous quittez la Fonction publique hospitalière ?
C’est la question que tous les agents hospitaliers se posent : est-ce que toute l’épargne est conservée ? Est-ce que l’on est obligé de résilier son PER en même temps que l’on quitte la Fonction publique hospitalière ?
Heureusement, rien (ou presque) ne change lorsque vous décidez de travailler dans le privé.
Vous pouvez continuer à être affilié à la CRH, alors que vous ne travaillez plus dans la Fonction publique hospitalière
Dans ce domaine aussi, la CRH fait preuve non seulement de flexibilité, mais aussi de solidarité. En effet, la vie professionnelle peut amener un agent hospitalier à accepter un poste dans un établissement de soins du secteur privé. Cela peut correspondre à une évolution de carrière ou pour le bénéfice de votre vie personnelle. Un établissement plus proche du domicile ou des horaires adaptés à une vie de famille : les raisons pour donner une nouvelle impulsion à sa carrière sont nombreuses.
Mais cela ne vous oblige pas à abandonner votre épargne retraite. En effet, vous pouvez continuer à cotiser, alors que vous n’êtes plus agent hospitalier : l’épargne que vous avez constituée pendant votre exercice dans le secteur public ne s’arrête pas là.
La différence se situe dans le mode de paiement : jusqu’ à présent, les cotisations mensuelles étaient automatiquement déduites de votre salaire. Elles seront désormais directement prélevées sur votre compte bancaire au moment de votre passage dans un établissement privé. Vous n’avez plus besoin de passer par le service de paie pour régler ce prélèvement.
Une autre évolution est le montant de la cotisation : il n’est plus défini en fonction des 4 taux : 2,5 %, 3,5 %, 4,5 % ou 5,5 % prélevés sur votre salaire mensuel. Vous pouvez le déterminer vous-même, dans une fourchette allant de quelques dizaines à plusieurs centaines d’euros, en fonction du budget que vous voulez dédier à votre épargne retraite.
Une chose qui ne change pas : aucuns frais ne sont prélevés lorsque vous voulez modifier le montant de votre cotisation à la hausse comme à la baisse.
La procédure à effectuer quand vous décidez de travailler dans le secteur privé
La CRH a privilégié la simplicité pour vous éviter de perdre trop de temps (et donc d’argent) lors de votre changement de statut. Il suffit de contacter un conseiller CRH qui va prendre en compte votre demande. Vous passez alors au statut « isolé », mais cela n’a pas d’impact sur votre épargne !
Lors de l’entretien avec le conseiller de la CRH, vous allez déterminer le montant que vous entendez consacrer mensuellement à votre épargne. Vous pouvez librement le choisir entre 20 et 500 euros. Si vous êtes en fin de carrière professionnelle, avec un salaire plus important, vous pouvez décider d’augmenter votre cotisation pour améliorer le revenu complémentaire dont vous pourrez disposer le moment venu.
Côté pratique, il est indispensable de transmettre l’autorisation de prélèvement (SEPA) pour qu’il n’y ait pas de rupture dans le paiement de votre cotisation. Mais, vous pouvez demander un délai pour effectuer la reprise de vos versements si cela est plus adapté à votre budget. Cette possibilité est à envisager dans ce type de période où vous pouvez faire face à des frais tels qu’un déménagement, par exemple.
Pour compléter votre information, n’hésitez pas à contacter nos conseillers. Vous pouvez les joindre par téléphone au 0 800 005 944 (appel gratuit), du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h.