Pour les agents hospitaliers, il est important d’anticiper sa retraite pendant sa carrière professionnelle. C’est encore plus vrai pour les femmes, dont les ressources baissent tout particulièrement à l’âge de la retraite. La raison ? Des carrières souvent interrompues et des revenus moins importants, surtout pour celles qui choisissent le temps partiel. Explications.
Des inégalités de pensions entre les hommes et les femmes
Après une carrière dans la fonction publique hospitalière, les femmes touchent une pension mensuelle brute de 1 551 euros, en moyenne, et les hommes 1 655 euros (d’après l’édition 2020 du rapport annuel sur l’état de la fonction publique). L’écart se creuse encore plus selon les catégories d’emploi : les retraitées de la catégorie A perçoivent 2 135 euros contre 2 546 euros pour leurs homologues masculins, par exemple.
Pourquoi de telles inégalités, alors que les grilles de salaires sont identiques quel que soit le genre ? L’explication se trouve dans l’évolution de la carrière, plus lente chez les femmes. Celles-ci sont, en effet, plus impactées par les situations qui entraînent une pause dans leur activité. De quelques semaines (congé maternité) à plusieurs mois ou années (congé parental), les périodes d’absence liées à la naissance d’un enfant ne permettent pas de gravir les échelons aussi vite que les hommes.
Les femmes ont plus souvent recours au temps partiel
Le temps de travail a également une incidence sur la future pension de retraite. D’une part parce que le salaire mensuel baisse avec une durée du travail réduite et, d’autre part, parce que les trimestres de temps partiel « sur autorisation » sont retenus au prorata du temps de travail dans le calcul de la retraite. On compte deux trimestres pour une année à mi-temps. Là encore, les femmes sont les principales concernées. 26 % d’entre elles exercent à temps partiel dans la fonction publique (pour 6 % des hommes) dont la moitié pour raisons personnelles ou familiales (source).
Pour rappel, le temps partiel « sur autorisation » peut être demandé pour des motifs personnels, pour s’occuper d’un enfant au-delà de ses 3 ans, par exemple. Il s’oppose au temps partiel « de droit » possible après une naissance jusqu’au 3e anniversaire de l’enfant. Celui-ci ne peut pas être refusé et n’affecte pas le nombre de trimestres retenus dans le calcul de la pension.
Se constituer un complément de revenus : une solution pour anticiper
Les femmes qui font carrière dans la fonction publique hospitalière ont particulièrement intérêt à préparer leur retraite le plus tôt possible. Compter sur la future pension de son conjoint ne suffit pas, d’autant qu’il existe des solutions souples et adaptées aux agents hospitaliers. Avec la Complémentaire Retraite des Hospitaliers (CRH), premier plan d’épargne retraite de la fonction publique hospitalière, il est possible de cotiser selon son budget avec un taux au choix (2,5 %, 3,5 %, 4,5 % ou 5,5 % du salaire mensuel brut) modifiable sans frais, à la hausse comme à la baisse.
Les modalités de récupération de l’épargne constituée offrent aussi une grande liberté, le moment venu. Elle peut être versée en capital en une ou plusieurs fois, sous forme de cagnotte, en rente à vie, ou un mix de ces options, pour répondre à tous les besoins. De quoi penser à l’avenir sereinement, quelle que soit l’évolution de sa carrière et de sa vie personnelle.