L’humanitaire : une véritable vocation pour bon nombre de personnel soignant. Comment s’engager quand on est infirmière et quels sont les aménagements possibles avec un emploi dans la Fonction publique hospitalière ?
Le rôle de l’infirmière humanitaire : soins d’urgence ou programme long
Pour une infirmière qui décide de s’engager dans l’humanitaire, en France ou à l’international, l’idée n’est pas de faire du tourisme, loin de là. Ses missions peuvent être très variées : soins d’urgence prodigués à une population dans le cadre d’une épidémie ou après une catastrophe naturelle, voire un conflit armé, aide alimentaire, ou participation à un programme de développement. L’infirmière humanitaire peut alors être amenée à mettre en œuvre une campagne de vaccination ou de prévention, mais aussi à former des personnels locaux.
Aussi, le métier d’infirmier ou infirmière humanitaire demande des qualités bien spécifiques : autonomie, résistance au stress, adaptabilité, sens de l’initiative, travail en équipe… Les conditions de travail sont souvent difficiles et éprouvantes, face à la détresse humaine et à des équipements rudimentaires.
Formation et conditions pour devenir infirmière dans l’humanitaire
Pour exercer le métier d’infirmière humanitaire, il faut tout d’abord obtenir le Diplôme d’État d’infirmier qui se prépare en trois ans dans un IFSI (Institut de formation en soins infirmiers).
Une infirmière qui travaille dans la Fonction publique hospitalière et qui souhaite s’engager dans une mission humanitaire dispose de plusieurs possibilités.
– Le congé solidaire, pendant les congés personnels. L’infirmière perçoit alors son salaire habituel.
– Le détachement, pour une période comprise entre 6 mois et 5 ans, sur demande auprès de l’établissement employeur. L’infirmière est ensuite rémunérée par la structure avec laquelle elle s’engage. À la fin de sa mission, elle retrouve son emploi ou un poste similaire.
– La disponibilité, pour une période de 3 ans renouvelable une fois. L’infirmière conserve son avancement seulement si elle consacre au moins 600 heures à son activité professionnelle.