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Quel sera l’impact des Jeux Olympiques 2024 sur le système de santé et pour le métier d’infirmier·ère ?

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Du 26 juillet au 11 août, auront lieu les Jeux Olympiques de Paris 2024. Puis ce sera au tour des Jeux Paralympiques, entre le 28 août et le 8 septembre.

Quel sera l’impact des Jeux Olympiques 2024 sur le système de santé et pour le métier d’infirmier·ère ?

Si l’événement est évidemment très attendu, les athlètes et le public ne sont pas les seuls dans les starting-blocks. L’ensemble du secteur de la santé, principalement en Île-de-France, se mobilise déjà depuis plusieurs mois pour assurer la continuité des soins. Nouveaux risques sanitaires, contraintes de déplacements, offre de soins renforcée : les professionnels de santé, dont les infirmières et infirmiers, auront bien des défis à relever cet été. Et s’il y avait aussi des impacts positifs à plus long terme ? Décryptage.

De nouveaux risques sanitaires liés à la circulation des spectateurs des Jeux Olympiques

Plus de 15 millions : c’est le nombre de visiteurs attendus à Paris pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024… sans compter les dizaines de milliers d’athlètes, de journalistes et de volontaires qui vont œuvrer dans la capitale. Soit autant de malades ou de blessés potentiels à prendre en charge. Ce flux exceptionnel, sans commune mesure avec les arrivées de touristes en période estivale normale, est le premier facteur qui va impacter le système de santé pendant les JO.

Bon à savoir : L’Île-de-France est l’épicentre des Jeux Olympiques : la région, qui va concentrer 80 % des manifestations Olympiques, sera la plus impactée en matière de santé.

Infections, canicule, foule… quels risques pendant les JO ?

Dans les établissements de soins, les infirmier-ères doivent en effet s’attendre à prendre en charge un plus grand nombre de patients. Mais aussi à faire face à des affections liées aux grands rassemblements et à l’été.

Ainsi, les professionnels de santé se préparent déjà à l’émergence de nouveaux risques inhérents aux questions de santé et de sécurité :
– les infections : le retour du Covid, les intoxications alimentaires, les maladies transmises par les moustiques (dengue, Zika, chikungunya) ;
– les effets d’une éventuelle canicule ;
– l’augmentation du nombre de rapports sexuels non protégés et d’infections sexuellement transmissibles ;
– les mouvements de foule ;
– les répercussions d’éventuels attentats.

La surveillance et la prévention : les clés pour anticiper

Des dispositifs de surveillance renforcés sont déployés pendant les Jeux pour repérer rapidement les signes d’une épidémie et donner des consignes de prévention. Les centres nationaux de référence (CNR) sont par exemple mobilisés pour surveiller les infections bactériennes, alimentaires ou virales. De nouveaux systèmes sont aussi mis en place en complément : par exemple, une surveillance basée sur les données du SAMU pour suivre les appels et les prises en charge en lien avec les Jeux Olympiques.

L’enjeu des déplacements pour les professionnels de santé et les malades

À Paris, des périmètres sécurisés sont mis en place pendant les Jeux Olympiques :
– un périmètre bleu où la circulation motorisée est réglementée ;
– une zone rouge proche des sites Olympiques où les véhicules motorisés sont interdits (sauf dérogation).

Il faut demander et obtenir le Pass Jeux pour pouvoir circuler en zone rouge en voiture, scooter ou moto. Autant de contraintes que les professionnels de santé et les usagers devront anticiper en fonction de leurs trajets.

Bon à savoir : une carte interactive permet de visualiser les périmètres sécurisés à Paris et de savoir rapidement si une adresse précise sera concernée en fonction d’une date donnée.

Quelles règles de circulation en zone rouge pour les véhicules des professionnels de santé ?

En cas d’urgence, la circulation en zone rouge sans laissez-passer sera possible pour les véhicules de secours et les véhicules professionnels de soins à domicile.

En revanche, la présentation du Pass Jeux reste obligatoire pour circuler en zone rouge dans les situations suivantes, non urgentes :
– Transport en ambulance privée ;
– Trajet jusqu’à un hôpital ou une clinique ;
– Transport de personnes en situation de handicap ;
– Soins à domicile non urgents.

Soins à domicile : des justificatifs pour accéder à certaines zones avec un véhicule personnel

Les infirmier-ères ou autres professionnels qui utiliseraient leur véhicule personnel pour réaliser des soins à domicile devront présenter des justificatifs pour circuler :
– en zone bleue : un document qui indique l’adresse de l’intervention, et la carte professionnelle ;
– en zone rouge : le Pass Jeux.

Pour les patients : anticiper et privilégier les transports en commun

Dans un communiqué, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) précise que « l’ensemble des soins et services à domicile seront assurés et les professionnels de l’hospitalisation à domicile (HAD) de l’AP-HP sont organisés et ont pris leurs dispositions pour accéder à tous les périmètres ».

En ce qui concerne les patients, l’AP-HP rappelle les bons réflexes à adopter :
– anticiper et vérifier les conditions d’accès aux hôpitaux ;
– privilégier les transports en commun ou tout autre mode de déplacement qu’un véhicule personnel pour se rendre à l’hôpital.

Des recommandations que partage l’agence régionale de santé (ARS) Île-de-France pour réguler les flux de patients pendant les JO et maintenir la qualité des soins.

Une offre de soins renforcée pendant les Jeux Olympiques

Face à ces contraintes de circulation et à l’afflux exceptionnel de touristes, comment assurer l’accès aux soins ? Des mesures spécifiques de renfort sont d’ores et déjà prévues, de même que des mesures financières.

Des lits supplémentaires pour les hôpitaux franciliens

Par rapport à un été normal, 750 nouveaux lits seront ouverts en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et soins critiques. Selon l’ARS, ces ouvertures concernent les établissements de soins situés à proximité des sites d’épreuves olympiques : ils sont considérés comme des structures « de première ligne ».

Des renforts sont aussi appelés pour les services d’urgence :
– 16 lignes de SMUR franciliennes (structures mobiles d’urgence et de réanimation) supplémentaires ;
– 4 lignes de SMUR non franciliennes ;
– 13 lignes supplémentaires de régulation médicale dans les centres de régulation et au niveau des sites de compétition.

Bon à savoir : Le village olympique accueille aussi une structure éphémère : une polyclinique olympique et Paralympique pour les athlètes, les membres des délégations et les personnels du village.

Des primes pour les professionnels de santé

Pour encourager les professionnels de santé à travailler en juillet et août, pendant la période des Jeux, l’AP-HP a décidé de leur octroyer des primes. Pour les infirmier-ères et autres agents hospitaliers de catégorie A, la prime atteindra un montant de 1 200 euros brut par semaine travaillée. Les jours de congé pourront être pris plus tard ou placés sur un compte épargne-temps.

Soins non programmés : plusieurs mesures pour faciliter l’accès aux soins

Pendant les Jeux Olympiques, différents dispositifs vont permettre de faciliter l’accès aux consultations non programmées (sans rendez-vous).
– Les huit services d’accès aux soins (SAS) de Paris et de Seine-Saint-Denis restent opérationnels avec des horaires étendus et une offre renforcée.
– L’ARS propose une carte des lieux de consultation médicale sans rendez-vous pour les malades sans médecin traitant (ou bien dont le médecin traitant est indisponible).
– Les pharmaciens sont mobilisés pour assurer des relais d’information et d’orientation pour les usagers.

Un impact positif à long terme sur la santé des Français ?

L’organisation du système de santé pendant les Jeux Olympiques de Paris relève du défi colossal pour les professionnels et les infirmier-ères. Mais il faut aussi penser aux possibles effets positifs à long terme. Et si la promotion du sport via les JO contribuait à améliorer l’état de santé des Français ?

Lutter contre la sédentarité : une nécessité

Selon le Baromètre Sport-Santé d’Ipsos, de plus en plus de Français ont pris l’habitude de faire du sport : ils sont 68 % en 2024 contre 54 % il y a 12 ans. Pourtant, l’inactivité physique et la sédentarité sont des réalités encore bien ancrées et ce à tout âge. L’allongement du temps d’écran chez les enfants et adolescents, ainsi que le travail en position assise et le télétravail chez les adultes, en sont les principales causes.

Promouvoir l’activité physique : la Grande Cause Nationale 2024

La promotion de l’activité physique et sportive a été déclarée Grande Cause Nationale 2024, dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. L’opération poursuit trois objectifs :
– placer le sport au cœur des politiques publiques ;
– mobiliser les acteurs du sport pour valoriser la place du sport en France ;
– inciter les Français à faire plus de sport.

La campagne encourage notamment à pratiquer une activité physique pendant 30 minutes par jour, soit le minimum fixé par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) pour rester en bonne santé.

À retenir : Les études réalisées après les Jeux de Londres (2012) ou Rio (2016) ont mis en évidence des effets positifs sur la santé des populations à court/moyen terme seulement. Pour un impact significatif et prolongé en France, il faudra que les initiatives et les engagements pris en 2024 soient tenus sur la durée, et pas seulement pendant les Jeux.
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Ce dossier est proposé par la Complémentaire Retraite des Hospitaliers,
1er Complément de Retraite de la Fonction publique Hospitalière.

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