Les infirmières qui exercent leur métier en libéral sont, comme les infirmières de la fonction publique hospitalière, titulaires d’un diplôme d’État. Mais tout au long de la carrière, comme au moment de la retraite, il existe des différences entre les infirmières libérales (IDEL) et les infirmières hospitalières. Depuis le montant des cotisations versées pendant la vie active jusqu’au calcul du montant de la pension, quelles différences entre la retraite des infirmières de la FPH et celle des IDEL ?
Fonction publique hospitalière ou profession libérale ? La carrière n’est pas la même
Dans la fonction publique hospitalière, l’infirmière exerce au sein d’une organisation hiérarchisée. Sa rémunération dépend de la grille indiciaire : elle évolue en fonction de l’ancienneté et du poste de l’IDE. L’infirmière hospitalière peut progresser avec de nouvelles responsabilités ou en se spécialisant, pour changer d’environnement de travail ou bénéficier d’une rémunération plus forte.
L’infirmière libérale (IDEL) exerce son activité au domicile de ses patients ou dans un cabinet. Elle est indépendante, même si elle travaille en lien avec d’autres infirmières ou professionnels de santé. C’est elle qui organise sa charge de travail. Elle gère aussi sa rémunération et ses cotisations sociales.
Calcul de la pension, âge de la retraite… Des différences à la retraite aussi
Il existe aussi des différences importantes liées à la retraite. Montant des cotisations, mode de calcul de la pension de retraite ou âge de départ à la retraite : voici les informations à retenir.
L’infirmière hospitalière et l’infirmière libérale cotisent auprès de régimes différents
L’infirmière titulaire qui exerce dans la fonction publique hospitalière dépend, pour sa retraite, de la caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL). Sa pension de retraite est complétée par la RAFP, la retraite additionnelle des agents de la fonction publique.
- Les taux de cotisation sont fixés par décret et, en 2021, la part de l’agent hospitalier correspond à un taux de retenue de 11,10 %.
- Cette cotisation est complétée par la contribution employeur : 30,65 % en 2021.
L’IDEL, de son côté, cotise directement auprès de la CARPIMKO. Le taux de cotisation est variable en fonction de ses revenus et il peut aller jusqu’à 9,75 %. Mais il lui faut aussi prévoir l’ensemble de ses charges et cotisations, comme l’URSSAF par exemple.
Le mode de calcul de la pension est différent aussi
Pour les infirmières de la fonction publique hospitalière, le montant de la pension de retraite est calculé selon le traitement de base des six derniers mois. La formule de calcul correspond au traitement brut indiciaire x 75 % x nombre de trimestres acquis, divisé par le nombre de trimestres nécessaires pour obtenir une pension à taux plein.
Pour les infirmières libérales, en revanche, c’est le système « à points » qui s’applique, comme pour tous les professionnels libéraux. Les points acquis se cumulent pendant toute la carrière et servent à calculer le montant de la pension versée après le départ à la retraite. Trois paramètres sont pris en compte :
- Le nombre de points acquis pendant la carrière professionnelle.
- La valeur du point lors du départ à la retraite.
- La durée d’assurance de l’infirmière libérale.
Un âge de départ à la retraite à 62 ans, mais pas plus tôt pour les IDEL
L’âge légal du départ à la retraite est 62 ans pour les infirmières libérales. La durée d’assurance requise pour une retraite à taux plein varie entre 163 et 172 trimestres selon l’année de naissance. Contrairement aux infirmières hospitalières, il n’y a pas de catégorie « active » avec un âge d’ouverture des droits à la retraite à 57 ans.
Dans la fonction publique hospitalière, on distingue, en effet, un âge d’ouverture des droits à la retraite à 62 ans pour les infirmières en catégorie « sédentaire » et à 57 ans pour celles qui exercent en catégorie « active ».
Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, les infirmières hospitalières doivent valider entre 167 et 173 trimestres. Mais même en atteignant une retraite à taux plein, il est indispensable de souscrire à une complémentaire retraite, comme la Complémentaire Retraite des Hospitaliers (CRH), pour éviter une perte de revenu trop importante.
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